En achetant sur le jeune bourgeon israélien Alooma, Google s’affecte de vraies capacités en migration de bases de données vers son cloud. Une prise qui lui permet de remplir son retard par rapport à AWS et Microsoft Azure.

La migration des données stockées dans des infrastructures diverses vers le cloud forment pour les entreprises l’un de leurs principaux problèmes actuels. Alors que AWS et Microsoft Azure proposent déjà un outillage digne de ce nom pour permettre aux sociétés de migrer facilement leurs bases de données vers son cloud, Google ne pouvait pas en dire autant jusqu’à présent. Pour rattraper son retard, la firme de Mountain View a acheté Alooma. Cette start-up israélienne propose une technologie de « data pipeline » permettant de faciliter leur processus de migration depuis de multiples sources de données (AWS Redshift, Snowflake…).

« Alooma a toujours cherché à fournir le moyen le plus simple et le plus actif de réduire la standardisation des données d’entreprise de toutes les sources et de les transformer en informations décisionnelles. En rattrapant Google Cloud, nous nous rapprochons d’une expérience de migration de base de données en libre-service renforcée par la puissance de leur technologie cloud, notamment l’analyse, la sécurité, l’IA et l’apprentissage automatique », ont déclare dans un communiqué Yoni Broyde, cofondateur et CEO d’Alooma, et Yair Weinberger, cofondateur et CTO d’Alooma.

15 M$ levés depuis 2013

La somme de la transaction de cette opération n’a pas été définie. Créée en 2013, Alooma a levé depuis sa création 15 millions de dollars, dont 11,2 millions de dollars rien qu’en mars 2016 dans un tour de table conduit par Lightspeed Venture Partners. « L’un des éléments qui nous passionne le plus chez Alooma est l’expertise profonde de son équipe dans Google Cloud, tant pour les bases de données entreprises que pour les bases de données open source, qui nous aidera à développer des capacités de migration supplémentaires au sein de Google Cloud Platform », a mentionné de son côté Google qui avait racheté en 2017 une autre société israélienne, Velostrata, specialiste dans la migration de workloads.