Le paradoxe de la génération Z
Aujourd’hui, 98% de la génération Z aux États-Unis possède des smartphones, mais seulement 22% les utilisent pour effectuer des achats. D’un côté, les professionnels du marketing misent sur le fait que grandir avec les réseaux sociaux et les nouvelles technologies fait naître de fervents adeptes du e-commerce ; voire du m-commerce. De l’autre, une étude publiée par UniDays et Ad Age Studio 30 montre le contraire avec des jeunes moins obsédés par les médias sociaux que ce que certains peuvent penser.
Avant de plonger dans le vif du sujet, il est nécessaire de planter le décor. Vous allez voir que l’on est loin du « tout smartphone » ! Les étudiants sondés disent posséder à 93% un ordinateur portable, 44% une tablette et, pour ce qui est du shopping en ligne, 60% déclarent utiliser un ordinateur de bureau. Plus important encore, la jeune génération explique préférer les interactions en personnes avec les marques plutôt que de se contenter d’un clic en ligne.
Pour illustrer cette petite surprise, les analystes rapportent que 77% des 17-23 ans sondés préfèrent lire des livres papier et 40% communiquent avec les marques par email. Plus de la moitié des personnes interrogées (59%) ne font également pas confiance à Facebook pour la gestion de leurs données personnelles.
Pas une surprise pour tout le monde !
Le fait que la génération Z fasse ses achats en boutiques ou depuis un ordinateur de bureau – par opposition au mobile – en dit assez long. Et, d’autres études viennent confirmer les dires de UniDays et Ad Age Studio 30. Une enquête réalisée par Foursquare et Carat montre que 23% des GenZers ont plus de chances de se rendre dans des centres commerciaux que les millenials. En réponse à cela, certaines marques ont mis en place des solutions innovantes dans leurs boutiques. Sephora et Zara ont par exemple intégré la réalité augmentée à certains de leurs magasins.
En creusant un peu, on constate finalement que la nouvelle génération est bien différente de la précédente. Le partage de données sur la Toile est moins important chez les 17-23 ans et ces derniers restent prudents, voire méfiants. En mars dernier, une étude signée Hill Holiday rapportait que 34% des membres de la génération Z souhaitaient quitter définitivement les réseaux sociaux tandis que 64% voulaient prendre une pause. Pourquoi ? Les réseaux sociaux les rendaient anxieux ou déprimés !
Mais, n’oublions pas qu’une grande majorité a également déclaré que les médias sociaux aident à créer du lien et à nouer des relations. Le paradoxe n’est pas seulement entre les générations Y et Z, mais aussi au sein des GenZers !