61 rue Henri Barbusse 92110 Clichy Levallois
info@issmi.fr

En rachetant Protect AI, Palo Alto muscle son volet MLSecOps

ISSMI, trouver un job chez des grands comptes

En rachetant Protect AI, Palo Alto muscle son volet MLSecOps

Le fournisseur de solutions de sécurité Palo Alto s’empare de la start-up Protect AI qui s’est distinguée en levant 60 M$ l’été dernier. Elle propose plusieurs produits pour sécuriser les systèmes et la chaine de développement des projets et solutions IA.

Après avoir disséminé dans l’ensemble de son portefeuille (zero trust avec Strata, sécurisation du cloud avec Prisma Cloud et plateforme SOC Cortex) Precision AI, comme l’a dernièrement rappelé à Paris Helmut Reisinger le dirigeant EMEA du fournisseur, Palo Alto Networks accélère dans la sécurisation des systèmes et des projets IA tout au long de leur développement (MLSecOps). Cela passe par l’acquisition – pour un montant non communiqué – de la start-up Protect AI, qui possède plusieurs produits. A savoir Layer (détecter et répondre aux problèmes de sécurité dans les applications utilisant des LLM et runtime associés), Guardian (analyser et gérer la sécurité des modèles de machine learning dans une approche zero trust) et Recon (analyser les risques et les failles dans le développement de systèmes GenAI).

Fondée en 2022, la société est basée à Seattle et possède des bureaux à Dallas, au Texas, et à Raleigh en Caroline du Nord. La jeune entreprise, qui compte plus d’une cinquantaine d’employés, s’est récemment distinguée en parvenant en août dernier à lever 60 M$ dans un deuxième tour de table (serie B) mené par Evolution Equity Partners auquel ont notamment participé 01 Advisors, Samsung Electronics, Boldstart Ventures et Salesforce Ventures. Ce dernier n’a pas manqué de saluer l’annonce : « Cette acquisition représente une validation puissante de la vision pionnière de Protect AI en matière de sécurité de l’IA et marque un nouveau chapitre passionnant dans son parcours visant à rendre l’IA plus sûre pour les entreprises du monde entier […] Cette acquisition intervient à un moment charnière où la sécurité de l’IA est passée d’une préoccupation future à une priorité immédiate. Alors que les entreprises s’empressent de déployer l’IA, elles ont besoin de solutions de sécurité complètes qui traitent les risques uniques de cette nouvelle technologie – de la manipulation des modèles et de l’empoisonnement des données aux attaques par injection rapide et plus encore. Nous pensons que ce thème ne fera que gagner en importance à mesure que l’adoption de l’IA s’accélérera. »

La finalisation du rachat attendue entre août et octobre 2025

« Après la clôture de la transaction, nous proposerons ensemble une offre de sécurité de l’IA complète et de bout en bout qui répondra à l’échelle et aux exigences des entreprises d’aujourd’hui et de demain », indique Ian Swanson le CEO Protect AI. Ce dernier ainsi que les autres co-fondateurs (Daryan Dehghanpishey, président ainsi que Badar Ahmed, CTO) et les employés de Protect AI devraient rejoindre Palo Alto Networks une fois l’opération finalisée. L’acquisition est soumise aux conditions de clôture habituelles, y compris les approbations réglementaires, et devrait être finalisée entre août et octobre prochain correspondant au premier trimestre fiscal 2026 de Palo Alto Networks. Suite à ce rachat, la valorisation du groupe atteindre 500 M$ selon GeekWire, soit 100 M$ de plus que l’été dernier au moment du second tour de table.

Le rachat de Protect AI intervient au moment où Palo Alto Networks lève le voile sur Prisma Airs, une plateforme pour « sécuriser l’ensemble du cycle de développement de l’IA et répondre aux exigences des entreprises en matière d’analyse des modèles, d’évaluation des risques, de sécurité d’exécution GenAI, de la gestion de la posture et de sécurité des agents IA », indique le fournisseur. La sécurité des modèles, projets, développements et systèmes IA ne doit pas être pris à la légère et l’IA est aussi déjà bien présente dans les solutions de sécurité et les SOC comme nous l’expliquons par ailleurs dans un dernier dossier consacré au double visage de l’IA.