Depuis maintenant quinze ans, la plateforme d’échanges pour les développeurs Stack Overflow prend le pouls des codeur. Pour son enquête 2025, elle a collecté les réponses de 49 000 développeurs de 177 pays, dont la France. L’analyse est basée sur 62 questions portant notamment sur la situation au travail de la communauté mondiale des codeurs, leurs salaires et également les outils et technologies qu’ils utilisent ou sur lesquels ils souhaitent approfondir leurs connaissances. Du côté du marché du travail, le taux d’emploi est resté constant en 2025 par rapport à ces dernières années. L’Allemagne (76 %) et le Royaume-Uni (75 %) affichent les taux d’emploi les plus élevés, devant la France qui présente un score proche de 70%.

Parmi les répondants qui ont indiqué être actuellement employés, 57 % – tous pays confondus- ont déclaré travailler pour des entreprises de moins de 500 salariés. En France, les postes les plus recherchés sont les développeurs full-stack et back-end représentant plus d’un tiers des demandes. Sur le plan de l’environnement de travail, 18% des développeurs français pratiquent le télétravail à temps complet contre 45 % aux États-Unis.

Taux d’emploi des développeurs en France en 2025. (Source : Stack Overflow )

Les salaires des développeurs français bien positionnés 

Pour la première fois, le site donne des chiffres pour les salaires annuels médians. Le développeur en graphique et jeux vidéo figure en haut du classement avec 76 K€ environ (les montants sont publiés en dollars sur le site). Derrière, se trouve le data engineer, payé environ 68 K€ qui fait mieux que l’ingénieur AI/ML à 62,9 K€. Le développeur back-end est lui aussi plutôt bien positionné et perçoit 62 K€ devant le DevOps qui touche annuellement plus de 60 K€. Dans cette grille, le bulletin de paye du développeur mobile et du codeur front-end affiche respectivement 54,5 K€ et 53 K€.

Un peu plus loin se trouve le data scientist à 52 K€, puis le développeur full stack rémunéré à 50 K€. Le développeur en systèmes embarqués et le professionnel des applications d’entreprises ferment la marche de ce classement en gagnant respectivement 49 K€ et 47 K€ sur douze mois. L’étude précise que l’écart salarial entre les États-Unis et les autres pays est important pour les postes les mieux rémunérés.

Les salaires annuels médians des développeurs en France en 2025. (Source : Stack Overflow )

Une formation minimum à Bac+3

Cette année, davantage de développeurs se disent heureux au travail (24 % contre 20 % l’an dernier au niveau global). Cela est probablement lié à l’augmentation des salaires constatée pour certains postes, analyse Stack Overflow. Tous pays confondus, le rapport montre également que 30 % des développeurs qui apprennent à coder cette année ont déjà obtenu un bachelor (équivalent à Bac+3) indiquant qu’ils se préparent à un diplôme supérieur, à un emploi ou qu’ils souhaitent se perfectionner. Il s’agit d’une augmentation par rapport à l’année dernière, où 24 % déclaraient avoir obtenu un niveau Bac +3.

Au cours de l’année écoulée, 69 % des développeurs ont consacré du temps à apprendre de nouvelles techniques de codage ou un nouveau langage de programmation. Plus de 36 % des répondants ont appris à utiliser des outils basés sur l’IA pour leur travail ou pour faire progresser leur carrière.

Sentiment des développeurs vis à vis des outils d’IA en 2025 dans le monde. (Source : Stack Overflow )

Hausse des usages de l’IA 

Pour la troisième année consécutive, l’étude note une augmentation du nombre de développeurs utilisant des outils d’IA d’une année sur l’autre, avec 84 % déclarant utiliser ou prévoir d’utiliser des outils d’IA dans leur processus de développement, contre 76 % en 2024 Les répondants qui ont déclaré utiliser actuellement principalement l’IA pour effectuer des tâches dans le flux de travail de développement sont très satisfaits et se servent fréquemment l’IA pour rechercher des réponses ou apprendre de nouveaux concepts.

Cependant, 46 % des développeurs ont déclaré ne pas faire confiance à l’exactitude des résultats des solutions d’IA, une augmentation significative par rapport aux 31 % de l’année dernière. Enfin, la majorité d’entre eux (64%) estiment que l’IA ne constitue pas une menace pour leur emploi, contre 68 % l’année dernière.