L’utilisation de l’IA a triplé chez les professionnels RH en un an
L’usage des outils d’IA dans les départements RH en France se généralise avec trois fois plus d’utilisateurs entre 2024 et 2025, selon la 2ème édition d’une enquête OpinionWay pour Kelio. Toutefois, les réfractaires restent majoritaires, mais leur part a baissé de 16 points en un an.
Entre 2024 et 2025, les responsables des RH ont été trois plus nombreux à utiliser l’IA au quotidien. Selon le second baromètre d’Opinionway réalisé pour le compte de l’éditeur de solutions RH Kelio auprès de 300 DRH en France, ils sont 28% à s’appuyer sur ces technologies en 2025 contre 9% en 2024. 6% l’utilisent désormais de manière importante (en progression de 5 points), tandis que 22% de façon encore limitée (+14 points). Les entreprises de taille intermédiaire expriment un plus grand intérêt envers les agents virtuels, avec 34% d’utilisateurs. L’étude révèle également que si les réfractaires à l’IA restent majoritaires (60%) leur proportion a reculé, avec une perte de 16 points en un an. Au total, 40% des DRH font ainsi part de leur intérêt pour ces outils, qu’ils les utilisent régulièrement ou non.
Comme en 2024, près de la moitié des sondés déclare faire confiance à l’IA pour rendre un travail de qualité (46%). Toutefois, derrière cette stabilité apparente, les avis négatifs sont plus tranchés : 27% des équipes RH disent ne pas du tout faire confiance aux solutions d’automatisation, en hausse de 7 points. Le respect de la confidentialité et la sécurité des données personnelles font partie des principaux freins à l’IA en 2025, cités par deux responsables RH sur cinq (41%). Il s’agit du seul défi ne connaissant pas de recul cette année (+3 points). A l’inverse, la perception des autres obstacles potentiels à l’adoption de l’IA s’est fortement amoindrie par rapport à l’année dernière.
Perception des responsables RH sur l’usage de l’IA en France en 2025. (Source: Kelio/Opinionway)
Des avis mitigés sur les impacts métiers
Ainsi, l’incompatibilité des outils avec les procédures de l’entreprise évoqué par 31% des répondants est en baisse de 10 points. Le manque de compétences ou de formation spécifique (25% du panel) ainsi que l’absence de solutions adaptées aux besoins spécifiques (14% des sondés) accusent un recul de 7%. Le repli est encore plus marqué concernant les contraintes des coûts d’investissement (-13 points) ainsi que la résistance au changement des collaborateurs (-15 points).
Du côté des impacts de l’IA sur leur métier, les RH ont des avis nuancés : 47% estiment aujourd’hui que l’IA préfigure une révolution qui transformera la fonction RH dans les années à venir. Chez les utilisateurs convaincus, ce chiffre monte à 71%. Dans le même temps, 41% se montrent plus prudents en indiquant que, pour l’instant, l’IA ne représente ni une innovation, ni une véritable révolution. 12% y voient même une tendance à l’instar du métavers par exemple.
Avis des DRH sur le futur des solutions d’IA en France en 2025. (Source: Kelio/Opinionway)
Quoiqu’il en soit, l’adoption croissante des outils d’automatisation devrait encore transformer la vision des RH dans les années à venir. 82% jugent qu’ils constituent un plus, voire une nécessité dans un logiciel. Les responsables RH des structures intermédiaires (74%) et des entreprises de grande tailles (64%) y sont particulièrement sensibles. En conclusion, le baromètre souligne que si certains professionnels RH sont encore hésitants sur l’influence finale de l’IA sur leur métier, la plupart penche plutôt vers une reconnaissance des changements importants qu’elle provoquerait dans leurs départements.